Shankaprakshalana - Le grand nettoyage

En cette rentrée, j’avais envie de vous partager mon expérience de Shankaprakshalana, le grand nettoyage yogique, que j’ai pu vivre en formation de professeur de yoga avec Sadhana Life Center cet été.

L’objectif principal de Shankaprakshalana est de venir nettoyer tout le système digestif et ainsi aider le pratiquant ou le yogi à purifier son corps physique grossier et son corps subtil (nadis et chakras).

Les bénéfices

D’un point de vue physique, les bénéfices sont multiples :

  • alléger les problèmes digestifs comme les gaz, la constipation, les polypes…

  • détoxifier et tonifier le foie

  • renforcer le système immunitaire

  • réduire les troubles ORL tels que l’asthme

  • contribuer à diminuer les inflammations (rougeurs, eczéma, arthrite…) en purifiant le sang

  • apporter un mieux-être pour les personnes souffrant de problèmes chroniques comme le diabète, le cholestérol, l’obésité, l’hypoglycémie

D’un point de vue plus subtil, le nettoyage du système digestif favorise :

  • l’équilibre du corps émotionnel

  • l’augmentation de l’énergie en rechargeant le corps en Prana

Les grandes étapes du nettoyage

Mon but ici n’est pas de vous donner une marche à suivre détaillée mais bien de vous partager mon expérience.

Tout d’abord, le jeûne. Première fois pour moi ! Et première difficulté car j’ai vraiment ressenti la faim le soir et le lendemain matin jusqu’au démarrage du nettoyage (après mon esprit était concentré ailleurs). J’ai finalement réussi à gérer cette sensation désagréable en buvant un bouillon au dîner et en sirotant de l’eau sucrée le matin pour éviter l’hypoglycémie.

Ensuite, un peu d’appréhension en arrivant sur le lieu de pratique : par quoi allions-nous vraiment passé ? Est-ce que c’est si terrible que ce que l’on raconte ?

Le processus démarre en début d’après-midi : on boit de l’eau salée par petites quantités et on alterne avec des postures de yoga spécifiques pour faire « sauter le bouchon », c’est-à-dire évacuer les selles.

Et là, le mental commence à cogiter : j’espère que je vais y arriver (enfin que mon corps va y arriver) ? Est-ce que je vais être dans les premiers, dans les derniers ? Est-ce que je vais avoir le temps d’aller aux toilettes ?

Et puis, le regard des autres… car, dans nos sociétés, il faut bien le dire, nous sommes plutôt coincés sur ces choses-là !

En fait, il s’agit avant tout de lâcher-prise et d’autoriser son corps à agir. Car le corps sait, il a toujours raison.

Je suis alors passée par plusieurs phases : excitation, ennui, fatigue, irritation… et puis joie au moment de la première évacuation !! Finalement, j’ai moins galéré que d’autres qui ont dû attendre beaucoup plus longtemps, faire des massages, subir la nausée… Moi j’ai (juste) eu des courbatures au mollets et aux cuisses les jours suivants à force de monter et descendre les escaliers du bâtiment, parce que dès que le processus est enclenché il ne faut plus s’arrêter de bouger pour aider le corps à évacuer.

Ensuite, le lent processus (oui parce que ça dure longtemps, plusieurs heures !) se poursuit jusqu’à pouvoir évacuer une eau la plus claire possible.

C’est là que ça se corse pour moi, car maintenant il s’agit d’éliminer l’acidité de l’estomac en buvant 1 litre d’eau pure cul-sec puis de se faire vomir. J’ai toujours détesté vomir (d’ailleurs qui aime vomir ?). J’avoue que la manoeuvre n’était pas très agréable même si c’est beaucoup plus soft que de vomir lorsqu’on est malade. Ici, pas de goût désagréable dans la bouche, pas de brûlures dans l’oesophage. Et puis on passe vite à autre chose : nettoyage des sinus avec le neti et Kaphalabati pour renforcer le système respiratoire.

Ne reste plus qu’à s’allonger, se détendre et observer les sensations dans le corps et le mental. Je me suis sentie vidée (au sens propre, comme au sens figuré).

Le repas du soir, Kitcheri + Ghee, était très attendu, et très réconfortant. Après une bonne nuit de sommeil, j’étais reboostée pour attaquer ma semaine de formation.

Au-delà du nettoyage physique, cette pratique nous invite à expérimenter le détachement et le contentement, des notions importantes que l’on cherche à développer lorsque l’on avance dans la voie du yoga. Shankaprakshalana nous fait nous sentir pleinement vivant, nous oblige à faire confiance au corps, à être à l’écoute aussi.

Alors, prêt à tenter l’aventure ?

Il est recommandé de pratiquer Shankaprakshalana au moins 3 fois accompagné d’un professeur avant de se lancer seul dans cette expérience. En effet, le corps peut avoir des réactions surprenantes parfois et c’est toujours mieux de pouvoir bénéficier des conseils avisés d’une personne expérimentée.

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